Les maquisards quissacois ont rendez-vous avec leur destin.
Les maquisards quissacois ont rendez-vous avec leur destin.
De Quissac à Saint-Just et Vacquières.
Ce 27 août 1944, rappelons-nous : la colonne allemande a laissé la population de Quissac traumatisée par les crimes et les violences du matin.
Puis cette armée en déroute a disparu sur la route de Saint-Théodorit.
L’idée de son commandant est d’atteindre le plus rapidement possible la vallée du Rhône avant que les alliés la bloquent.
En fin de matinée, elle traverse la vallée du Gardon par la route départementale numéro 8 puis la route départementale numéro 7 de Brignon à Pont d’Auzon.
Elle passe à Saint Maurice de Cazevieille puis arrive en vue de Saint Just et Vacquières vers 14 heures.
Mais, pour cette armée en en reflux la journée n’est pas finie, ni pour les Quissacois.
Le destin allait une fois de plus faire se rencontrer la troupe allemande déconfite et des jeunes maquisards de Quissac (la trente-deuxième Compagnie des Corps Francs de la Libération) en embuscade sur les collines de Saint Just.
Ce 27 août 1944, Alès étant libéré, ils se placent sur au croisement des routes Alès/Bagnols et de la départementale D7 pour stopper les éventuelles colonnes allemandes.
Donc nos maquisards quissacois sont sur une colline de Saint-Just et ils attendent de pied ferme la venue de la « Marchgruppen » de Cahors.
Mais écoutons le récit de Jacques Vigne :
Ceux qui partirent dans l’armée de Delattre de Tassigny firent la campagne d’Allemagne puis celle d’Autriche jusqu’à la reddition du 8 mai 1945.
La formation des maquis :
Il existait un grand nombre de « petits maquis » très éparpillés mal armés, et dont certains étaient des refuges de réfractaires au S.T.O. (service du travail obligatoire).
Le problème numéro 1 était le ravitaillement, très difficile à cette époque.
Il y avait aussi des maquis plus politisés comme les F.T.P. (Francs Tireurs et Partisans) qui ne voulaient pas attendre « la venue du Messie » pour agir et qui harcelaient les allemands dès 1942/43.
Des républicains espagnols aguerris étaient dans ces maquis et aussi des M.O.I. (main d’œuvre immigrée).
Après le débarquement en Normandie le 6 juin 1944, tout cela à été remanié sous le vocable F.F.I. (Forces Françaises de l’intérieur)
Fin mai 1944 les C.F.L. sont créés. En août la trente-deuxième Compagnie est cantonnée autour de Saint-Jean du Gard/Générargues.
Sa mission sera la Libération et la protection d’Alès et de sa région.
Ce témoignage est dédié à la 32ème Compagnie des Corps Francs de la Libération.
A son Commandant Viala René.
Au Capitaine Henri Faure, « père » de la Compagnie.
A tous ses membres.
Aux Quissacois dont nous avons retrouvé les noms : Jacques Vigne (dit couverture) ; Lloret Henri (dit Praline) ; Lloret Jean ; Fiorensano François (dit Nèbe) ; Pellet ; Rabier Paul ; Planque Gaston ; Sirven Joseph (dit Pépé)…
Les maquisards prêts à rejoindre l'armée de Delatre de Tassigny
Article rédigé avec l'aide de Daniel Lloret.
Sources :
Récits oraux : Vigne Jacques et Lili sa femme. Lloret Henri et Georgette. Jean Marcoud.
Livres : « Demain du sang noir » d’ Aimé Vielzeuf et « L’odyssée de notre 32ème compagnie CFL » de Henri Faure.